Afin de restaurer l’attractivité du centre ancien de Saint-Etienne, l’EPASE a concentré son action sur les quartiers Jacquard et Chappe-Ferdinand, avec le déploiement de plusieurs outils d’intervention ( OIN, OPAH et ORI). Les logements rénovés sont ensuite cédés via un dispositif Malraux. L’EPASE a très vite été confronté aux limites de ce mécanisme qui s’adresse à des gens qui souhaitent défiscaliser, mais n’est pas adapté dans le cas de l’accession sociale à la propriété.
Pour Jack ARTHAUD, directeur général, la VIR « […] permet de garantir le coût des travaux et les délais de livraison au départ ». Couplés avec les dispositifs ANAH, les logements coûtent 2200 € du m² pour les propriétaires bailleurs, et seulement 1400 € du m² pour les propriétaires occupants. L’EPASE assure lui-même la promotion des programmes de rénovation, avec un objectif de lisibilité de l’offre. Les opérations réalisées grâce à la VIR accusent un déficit pour la collectivité de 1800 € par m² pour les logements acquis par les propriétaires occupants, et de 1100 € par m² pour les logements acquis par des propriétaires bailleurs, un déficit structurel financé à la fois par l’ANAH et par l’EPASE. Un soutien assumé par l’établissement, dont la mission de régénération du centre ancien de Saint-Étienne devra sa réussite à « la revalorisation de la qualité du cadre de vue et du logement ». A ce jour, 42 logements ont été rénovés en utilisant ce dispositif, ce qui correspond à 6,7 M€, un budget qui comprend non seulement les travaux, mais également les honoraires de maîtrise d’œuvre.
L'intervention de l'EPASE sur l'agglomération ne se limite pas au logement. L'établissement a ainsi constitué en 2015 une foncière avec la Banque des Territoires pour accélérer la transformation urbaine et consolider l’économie créative.