Le point sur les politiques de revitalisation des centres-villes

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Publiée le 15/04/2019 par SCET
     
  • Collaborateur SCET
    Arnaud MONTANARI
    Consultant Juriste - PEMP/MJO - SCET
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    Sophie LACLAU
    Chargée d'opérations - SEPA SOCIETE D'EQUIPEMENT DES PAYS DE L'ADOUR
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    Chargée de communication - SECAL
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    Directrice Gestion des talents & cadres dirigeants
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    Pierre BEULAYGUE
    Expert Centre-Ville - Caisse des Dépôts
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Ouvert sur le constat d’une « crise urbaine et commerciale », la 2e rencontre du réseau des opérateurs de commerce, animée par l'EPARECA, a réuni  le 12 avril dernier près d’une centaine de participants : beaucoup d’acteurs de villes (d’EPL notamment) préparant ou déjà engagés dans des projets de commerce

Les tables rondes du matin, centrées sur « les besoins et les solutions » ont permis de faire un point sur les principales tendances et de préciser l’évolution des acteurs. On retiendra, au chapitre des tendances marquantes, à partir du constat de la perte de vigueur des centralités historiques, la contraction des linéaires marchands, illustrée par l’exemple du centre-ville d’Arras, passée 400 à 300 commerces... et la remarque de son manager de centre qui a souligné l’intérêt de concentrer les efforts sur le cœur du dispositif - plutôt que d’essayer de ranimer les secteurs où le commerce périclite, point régulièrement souligné par les experts « commerce » de la SCET - ce qui permet d’engager une dynamique positive : résultat, une vacance passée de 15 à 7 %. Un constat également intéressant a été fait sur le regain de l’artisanat et des commerces de bouche (confirmé statistiquement) qui montre le retour de l’offre de proximité... dont la pérennité en centre-ville suppose une attractivité renouvelée et une action de fond sur l’habitat.

Frédéric GIBERT a rappelé les trois modes d’intervention de la Banque des Territoires  :

  • l’accompagnement en ingénierie (prise en charge directe),
  • le financement (les prêts),
  • l’investissement dans des projets.

70 projets de foncière au niveau national

L’impact des interventions sur le foncier est patent, mais nécessite de mutualiser les moyens à une échelle supra communale et d'atteindre une taille critique minimale : a minima une cinquantaine de commerces permettent d'amortir un ETP dédié à la gestion d'actifs commerciaux (seuil qui peut cependant paraître très élevé). L’opportunité d’intégrer des parcs stationnements à ces projets d’acquisition de commerces a été soulignée, l'intérêt étant de « mixer » le risque.

A ce jour, 70 projets de foncières ont été recensés, dont environ 50 % n’intervenant qu’en commerce : Troyes avec un opérateur privé travaillant sur un périmètre de 30 unités commerciale, Belfort et Bordeaux - toutes deux  accompagnées par la Scet - avec la création de filiales d’EPL, région Bretagne associant communes et EPF pour agir en centre bourg et en centre-ville, SIAB (filiale conjointe de la SEPA et de Béarnaise Habitat) à Pau portant une foncière immobilière « publique ». De ces exemples, il ressort que le travail partenarial avec le privé se fait plutôt avec des investisseurs locaux que nationaux.

La question des foncières a été également abordée l’après-midi avec la présentation de la SEM Nancy Défi par Bertrand NOEL (SOLOREM). Ce nouvel outil, constitué avec l’appui de la SCET, est porté financièrement « de manière expérimentale » par la Caisse des Dépôts et opérationnellement par la SOLOREM. Cette démarche – y compris l’accompagnement proposé par la SCET – a suscité l’intérêt de plusieurs chefs de projets Cœur de Ville qui ont confirmé les fortes attentes des collectivités dans le domaine du conseil à la création de foncières.

Diversité - voire disparité - des moyens

Les ateliers de l’après-midi ont mis en évidence les disparités notables entre les moyens mobilisés par les capitales régionales (ex. Montpellier, Rennes) et ceux des villes moyennes (Vierzon, Argentan...). Jean-François SCIGACZ (SERM) a ainsi présenté l'exemple de Montpellier avec l'acquisition de commerces sur une rue du centre-ville marchand. Il a illustré les mérites de la patience (la création d’une commercialité peut être longue.. .), mis en évidence l’opportunité de dépasser la cible des enseignes nationales pour capitaliser sur un commerce local et différent (type concept store) et montré l’intérêt financier d’une opération réussie (revente d'actifs acquis à 13 M€ pour une valeur de 20 M€). Les résultats ont entrainé la création d’une SAS patrimoniale pour racheter les coques et la prolongation de la concession d’aménagement.

Fabrice AMIC (ANRU) a enfin évoqué l’intervention d’un fonds de co-investissement : doté de 200 M€, il  est destiné à financer toute classe d’actifs situés en QPV avec une participation, qui est au maximum de 49 %. A titre d'exemple, ce fonds a été utilisé pour le projet de centre commercial Lillenium au sud de Lille.

A noter la dimension plus « institutionnelle » de cette édition, organisée par EPARECA avec le CGET.

Les 2 tables rondes : Michel AOUSTIN, référent coeur de ville de CMA France, président de la CMA du Morbihan, Dominique MOCQUAX, vice-président de CCI France, Corinne CASANOVA, vice-présidente de l’AdCF - Philippe DUCLOUX, administrateur de la FEDEPL (Fédération des EPL), vice-président de la Semaest, François RIEUSSEC, président de l’Unam(Union nationale des aménageurs), Hélène GEOFFROY, présidente d’Epareca, maire de Vaulx-en-Velin, Emmanuelle MAUJEAN, Siab (Pau), Frédéric GIBERT, expert coeur de ville, Banque des Territoires.

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