Prendre le temps en amont
La phase d’actualisation du DCE reste, à notre sens, le cœur du réacteur : car le DCE et notamment ses pièces techniques et administratives vont régir le marché pour de longues années. En revanche, il nous semble essentiel, en amont, de prendre le temps :
- le temps d’organiser des feedbacks entre rédacteur et utilisateurs du marché, et ainsi de faire émerger les réussites comme les échecs, et de prioriser les réflexions à mener. Par exemple : 1) organiser un temps collectif entre responsables d’agence avec proposition d’amélioration, puis 2) remonter l’échelon au directeur de la clientèle ;
- le temps d’organiser un sourcing du marché pour comprendre son évolution : en 4 ans, le marché a le temps de se retourner 2 fois, et les prestataires de changer leur fusil d’épaule et leur manière de faire. Par exemple : identification du maillage des fournisseurs par l’acquisition de bases de données fournisseurs selon leur secteur d’activité, et traitement de ces données pour en ressortir une cartographie ;
- le temps de faire parler de son organisme sur son territoire d’intervention pour favoriser les arbitrages en sa faveur. Par exemple : organiser des temps d’échange entre votre organisme et certaines filières, plus particulièrement la filière du bâtiment, très sollicitée (à date) et dont les actions de communication d’AO sont particulièrement nécessaires pour faire face aux enjeux de construction et de rénovation massives.
Ne pas céder à la tentation du copier-coller
Vous connaissez évidemment tous les enjeux de rédaction de pièces techniques et administratives, réellement stratégiques pour le lancement d’une consultation. L’enjeu réside désormais dans la bonne formulation des clauses. Il convient de prendre suffisamment de temps pour les adapter et les faire évoluer, afin de les faire correspondre aux attentes (nouvelles) de l’organisme et de son futur titulaire ! Ne l’oublions pas, la relation se doit d’être gagnant-gagnant.
Nouer un partenariat solide
La date d’attribution ne marque pas la fin mais bien le début de l’aventure. Et c’est à ce moment précis que se construit, à notre sens, la relation contractuelle et partenariale, en adoptant ces bonnes pratiques :
- faire de l’attributaire un véritable partenaire, pour l’embarquer dans la durée et le fidéliser (notamment sur des marchés en pénurie de main d’œuvre) ;
- animer des temps de vérification des prestations contractuelles : savoir actionner le levier pénalité après prévenance, ni trop tôt ni trop tard, pour éviter des dérives dont le rattrapage peut être long et fastidieux.
Ce temps de pilotage et d’évaluation post-attribution est le deuxième parent pauvre. Une fois le marché renouvelé et partagé en interne à son lancement, il est souvent mis au placard et peu piloté. Or, tout l’enjeu réside selon nous dans ce moment précis.