Il y a 50 ans, la Loi d'orientation foncière, la ZAC

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Publiée le 29/12/2017
     
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    Responsable de l'animation et des partenariats - Pôle EPL - Caisse des Dépôts
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Il y a un demi-siècle, Edgar PISANI, qui fut le premier ministre de l’Equipement, proposait l’adoption de la Loi d’orientation foncière (LOF). Cette Loi  fixa le cadre contemporain de l’urbanisme et de l’aménagement en France, et dans la majorité des pays francophones. L’un des outils qu’elle inventa, la zone d’aménagement concerté (la ZAC), demeure en 2018 le mode opératoire de la plupart des grands projets urbains en France.

La loi d’orientation foncière (LOF) a été adoptée le 30 décembre 1967. A la base de l’édifice, le projet d’urbanisme était défini à l’échelle métropolitaine par le Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU). Trois outils allaient être inventés pour le mettre en œuvre : un outil réglementaire, le Plan d’occupation des sols (le POS) ; un outil contractuel, la Zone d’aménagement concerté (la ZAC) ; un outil fiscal, la taxe d’urbanisation qui in fine sera remplacée par la Taxe locale d’équipement (TLE). Des notions visant à définir des objectifs de densité, comme le Coefficient d’occupation des sols (COS), allaient nourrir plusieurs décennies planification urbaine à la française.

La LOF, dont l’application sera modernisée avec les lois de Décentralisation, est le texte de référence en matière d’aménagement et d’urbanisme en France jusqu’à l’an 2000, où est adoptée la Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (Loi SRU). Cette dernière a notamment fait évoluer les outils du droit de l’urbanisme avec les plans locaux d’urbanisme (PLU) et les schémas de cohérence territoriale (SCOT). Plus récemment, la Loi pour un accès au logement et un urbanisme rénové (Loi ALUR, 2014) et le projet de Loi Evolution du logement et aménagement numérique (Loi ELAN, annoncée en 2018) viennent ajuster le cadre juridique aux nouvelles ambitions de revitalisation et de développement durable des villes et des territoires.

50 ans après, le socle opérationnel imaginé par la LOF, la ZAC, a traversé les Lois et s’est adapté aux transitions économiques, sociétales, environnementales et culturelles. La ZAC demeure le mode opératoire de référence pour la conduite des projets urbains complexes par les aménageurs, SEM et SPL, du réseau Scet. La Conférence & débats organisée le 5 décembre dernier, « Produire la ville, quelle (r)évolution dans les montages ? » a révélé les capacités de cet outil à s’adapter et à se combiner avec les nouveaux modes de faire.

 

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Commentaires
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    09/01/2018 à 07:52
    Laurent LE CORRE
    Le projet de loi ELAN qui sera prochainement débattu au Parlement devrait comprendre une habilitation du législateur au Gouvernement afin de modifier la procédure de ZAC par voie d'ordonnance. L'une des idées qui pourrait être reprise, défendue notamment par le Club Ville & Aménagement, est de renvoyer au stade du dossier de réalisation le moment de réalisation des études les plus lourdes dont l'évaluation environnementale, permettant ainsi d'accélérer la création. Il faudra toutefois vérifier l'euro compatibilité de la proposition.
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