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A l’occasion de la dernière rencontre nationale des DG d’EPL et OLS, des ateliers de design fiction ont permis aux participant(e)s de repenser la ville et ses usages en se projetant en 2060. Retour sur les réflexions et productions des groupes de travail sur la sobriété foncière et sur la santé.

Mercredi 27 mars 2024, plus d’une soixantaine de dirigeantes et dirigeants d'EPL et OLS étaient réuni(e)s par le Réseau SCET pour une journée dédiée à l’innovation. Le matin, les participants ont voyagé en 2060 au travers de six ateliers de design fiction co-animés par le Réseau SCET et le collectif de prospectivistes de l’agence Making Tomorrow.

Le principe : s’immerger dans des mondes imaginaires grâce à la science-fiction, faire émerger des futurs possibles avec de nouvelles contraintes et de nouvelles opportunités, pour imaginer de nouveaux modes d’habiter, de travailler, de se déplacer, de se soigner… tout en s’interrogeant sur la place de l’économie mixte dans ces contextes inédits.

Chaque groupe de travail a également imaginé un nouveau produit ou service incarnant ces évolutions, avant de le matérialiser au travers d’une maquette : courrier à un proche décrivant ce nouveau produit ou service, affiche publicitaire, boîte de médicament… autant de créations regroupées au sein d’un catalogue fictionnel réalisé par Making Tomorrow. Vous en trouverez ci-dessous un premier extrait, avec les maquettes issues des ateliers « sobriété foncière » et « santé ». 

 

L'exploitation de la 5e façade au service de la sobriété foncière

 

L’équipe ayant travaillé sur la sobriété foncière a imaginé qu’en 2060, les villes auront relevé ce défi grâce à la densification et l’optimisation du foncier et du bâti. Les toitures – au sommet d’immeubles de plus en plus hauts – sont aménagées pour accueillir des équipements publics ou privés (jardins, commerces, écoles, bureaux, salles de spectacles, etc.), et sont reliées entre elles par des passerelles qui remplacent progressivement les trottoirs. 

Pour illustrer cela, les participant(e)s se sont mis dans la peau d’une jeune habitante de Vierzon écrivant une lettre à sa grand-mère pour lui raconter son quotidien : emménagement au 27e étage d’une nouvelle tour, organisation de concerts sur le toit de la gare, déplacements permis par un réseau de tyroliennes….

Dans ce monde, les EPL sont devenues des expertes de la verticalité et de l’exploitation de la 5e façade. Elles proposent de plus en plus d’offres packagées, de la construction des tours à la gestion des espaces communs, des équipements et des services en toiture.

 

Vers des systèmes de santé territorialisés

 

Cette équipe a réfléchi sur la manière dont sera gérée la santé en 2060, alors que l’État aura fait faillite dans ce domaine. Les collectivités locales développent leurs propres systèmes de santé territorialisés, en lien avec des entreprises privées qui assurent la collecte des données de santé de chaque citoyen via des technologies de pointe (bijoux connectés, scanners à haute précision, etc.).

Pour illustrer cela, les participant(e)s ont imaginé la « Bubble Scan », une pilule qui, une fois ingérée, fonctionne comme un scanner. Utilisée par le centre Numérisanté de Laval, elle permet la collecte et l’analyse des différentes données de santé des lavallois pour leur fournir un 1er diagnostic, les orienter vers les bons professionnels de santé au sein du centre de santé, et leur prescrire les bons traitements.

Dans ce monde, les EPL assurent la protection des données de santé via des datacenters souverains et s’appuient sur ces données pour adapter l’offre de soin du territoire aux besoins de ses habitants.


 

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel article, sur les réflexions et productions des ateliers « gestion des ressources » et « habitat » !

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Rédacteur
Clémence BINET
Chargée de contenus et prospective - SCET
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