En effet, il serait réducteur d’analyser ce qui se joue par le seul prisme de la notion de « clients ». Les parties prenantes ont des relations croisées les unes envers les autres, avec des rôles qui sont différents, et ne sont pas toutes en position de consommation d’un service ou de commanditaire d’une prestation.
Les services de l’Etat et les élus sont à notre sens les décideurs de la politique publique d’accès au logement social. L’un veille au respect du cadre réglementaire, l’autre pose les orientations pour les décliner de manière pertinente au sein du territoire : cibler tel ou tel public à enjeux, loger les travailleurs et habitants du territoire par exemple. Plus que mécanique ou mercantile, leur relation est dialectique.
Mais ce ne sont pas que des décideurs. L’Etat et les collectivités partagent plusieurs rôles avec les autres réservataires et les bailleurs sociaux : ils sont opérateurs de la politique publique, ce sont eux qui vont mettre en œuvre les objectifs et les orientations. Mais la mise en œuvre leur fait aussi changer leurs propres manières de faire : de rapprocher l’offre et la demande, d’informer le demandeur, de travailler le parcours résidentiel des locataires du parc social.
Enfin, les bénéficiaires sont ceux qui vont recevoir les effets positifs de la politique publique, à savoir loger des ménages dans toute leur diversité, tout en veillant à la mixité sociale, et ce de manière équitable et transparente. Il s’agit des demandeurs de logements sociaux, mais nous pensons aussi aux locataires et aux habitants, qui vont bénéficier des dispositifs de mobilité résidentielle favorisant la mutation et des actions en faveur de la mixité sociale.
Et de manière transversale, tous ces acteurs s’accordent sur un plus petit dénominateur commun : trouver des solutions de logement à ceux qui en ont besoin et contribuer au vivre-ensemble au sein des territoires.