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Publiée le 18/02/2019
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Suite à la récente décision du Conseil d'Etat sur l'actionnariat des SPL, une proposition de loi a été déposée au Sénat : une première étape qui va dans le bon sens

L’arrêt du Conseil d’Etat du 14 novembre 2018, en jugeant que seules pouvaient être actionnaires d’une SPL des collectivités exerçant l’intégralité des compétences figurant dans l’objet social, a semé un trouble certain et une inquiétude (voir le Flash n°11-2018), cette interprétation étant étendue aux SEM. Un certain nombre de contrôles de légalité ont déjà réagi par des recours gracieux, notamment à l’occasion de délibérations de collectivités souhaitant devenir actionnaires d’EPL.

Les élus nationaux ont décidé de réagir et de faire sortir les sociétés de l’incertitude. A cet effet, Monsieur Hervé Marseille, sénateur des Hauts de Seine, vient de déposer le 7 février dernier une proposition de loi qui complètera le code général des collectivités territoriales en précisant, aussi bien pour les SEM que pour les SPL, que peuvent en être actionnaires des collectivités exerçant au moins une des compétences figurant dans l’objet social*.

Il ne s’agit là que de la première étape du long chemin législatif, mais on peut noter avec satisfaction que le dossier avance dans le bon sens.

* A noter que la Fédération des EPL, qui suit de près ce dossier, a produit un benchmark montrant qu'en Europe, la présence de collectivités locales de niveaux différents dans l'actionnariat des homologues suédoises, allemandes, espagnoles et italiennes des EPL était la règle

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Commentaires
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    22/02/2019 à 13:20
    Thierry LEMANT
    Le dossier législatif (dont le texte proprement dit de la proposition) est en ligne :https://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl18-303.html
    Dans leur exposé des motifs, les auteurs de la proposition de loi considèrent que la décision du Conseil d’Etat risquait de fragiliser les « 359 SPL et 925 SEM apparues à la suite de deux lois adoptées à l’unanimité des deux chambres, en 1983 pour les SEM et 2010 pour [les] SPL » et de conduire à « une atomisation de l’action publique locale par le démembrement en plusieurs entités de SPL ou SEM entre plusieurs niveaux de collectivités territoriales déjà créées ou en projet ».
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    27/03/2019 à 18:31
    Thierry LEMANT
    EXAMEN PAR LES SENATEURS EN SEANCE PUBLIQUE LE 4 AVRIL PROCHAIN
    Pour Hervé MARSEILLE, sénateur des Hauts-de-Seine, l’enjeu est d’offrir la possibilité à des collectivités territoriales de différents niveaux de constituer ensemble, sous forme d’entreprise, des opérateurs communs pour gérer un certain nombre d’activités dans des conditions permettant mutualisation, économie de gestion et donc des marges de manœuvre financières supplémentaires, position également défendue par France Urbaine. Pour aller vite, l’idéal serait que la proposition puisse être adoptée par les sénateurs et par les députés dans des termes identiques.
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