D'une certaine manière, la réforme territoriale a contribué à disséminer la compétence aménagement un peu partout, dans les villes, dans les EPT, à la Métropole avec une tentation de la part de l'Etat de reprendre le contrôle. Prenant les rênes de SADEV 94 après un parcours au sein de la territoriale, Christophe RICHARD revient dans Cadre de Ville sur les atouts du modèle concessif : maîtrise par la collectivité du projet urbain et financement des équipements publics.
Revendiquant une compétence d'aménageur public qu'il estime rarement maîtrisée par les acteurs privés, il plaide pour un partenariat avec le privé, tout en continuant à « séparer les rôles ». L'enjeu : « faire valoir l'intérêt public dans les opérations ». Comme d'autres aménageurs publics, SADEV 94 a recours à des opérations de co-promotion pour compenser le fait que ses opérations d'aménagement ne sont « pas tout-à-fait » équilibrées. Mais au final, il est de la responsabilité des collectivités de permettre l'équilibre économique des opérations d'aménagement qu'elles entendent maîtriser.
Le coût de la dépollution
Sur un territoire comme le Val-de-Marne où l'aménagement passe quasi exclusivement par de la restructuration foncière, ce coût peut être lourd. Ainsi, à Ivry Confluences, au stade des études préalables, le coût de la dépollution pourrait atteindre 40 M€ selon SADEV 94, soit près de 10 % du bilan d'opération. Dans certains cas, le coût de la pollution peut représenter jusqu'au tiers du prix d'un terrain. La mise en place d’un fonds pour financer la dépollution, mesure envisagée par la proposition de loi Lagleize, va certes dans le bon sens mais ne résoudra pas tout : Christophe RICHARD estime que ce dispositif pourrait contribuer à financer les études préalables mais ne répond pas à la question « Qui va payer la dépollution ? ».
Pour en savoir plus, l'interview de Christophe RICHARD sur Cadre de Ville (sur abonnement)
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